Parlons d’un sujet bien d’actualité : le Pouvoir. Selon nos domaines d’activités, nos croyances, nos origines sociales, ethniques… nous en avons tou(te)s une définition, une approche qui nous est propre.
🌸 Comment peut-on définir le pouvoir ?
Ce mot tient son origine du verbe latin (classique) posse (infinitif possum) qui signifie : pouvoir, être puissant.
🔷 Son sens général qu’il s’agit de « la faculté, la capacité, la possibilité matérielle ou la permission de faire quelque chose. »
Néanmoins, le nom pouvoir supporte plusieurs définitions, selon l’approche de celle / celui qui l’emploie et le contexte dans lequel il est utilisé.
🔷 Ainsi, sa définition juridique est « la capacité dévolue à une autorité ou à une personne, d’utiliser les moyens propres à exercer la compétence qui lui est attribuée soit par la loi, soit par un mandat dit aussi procuration. Le mot pouvoir est également utilisé pour désigner « le document par lequel la personne qui mandate convient avec une autre (le mandataire), de lui donner une compétence pour réaliser un acte juridique à sa place. On dit pouvoir, mandat ou procuration et quelquefois, bien que ce mot se réfère à une autre institution juridique, délégation. »
🔷 Le pouvoir porte aussi sur les sciences : de manière générale, il désigne une aptitude, une propriété, d’une substance ou d’un corps.
🔷 En sciences occultes, je reprendrai cette définition claire et imagée trouvée sur isha.sadhguru.org : « Le pouvoir occulte, c’est quand on parvient à parler même sans Bluetooth. C’est juste de la technologie à un niveau différent, mais c’est physique. Vous utilisez votre corps, votre mental et votre énergie pour faire ces choses. En fin de compte, quelle que soit la technologie, vous n’utilisez que votre corps, votre mental et votre énergie. Habituellement, vous utilisez l’autre matériau pour servir vos fins, mais le matériau fondamental que vous utilisez pour fabriquer un téléphone portable ou n’importe quel objet technologique, c’est simplement votre corps, votre mental et votre énergie. »

🔷 Une approche psychologique le définit comme « l’ascendant, l’emprise, la domination qui sont exercés sur une personne ou un groupe d’individus. Le pouvoir peut être physique, moral ou psychologique. Il permet à un individu ou à un groupe d’appliquer, de faire exécuter ou d’imposer, éventuellement par la force, des décisions dans des domaines très variés (culture, économie, politique…).
🌸 La définition et la manifestation du pouvoir sont au coeur même de l’évolution de nos sociétés : Friedrich Nietzsche fut l’un des premiers à parler du pouvoir. Il parlait alors de la volonté de pouvoir en tant qu’ambition en vue de satisfaire les désirs. Max Weber le définissait comme l’opportunité ou la possibilité existant dans une relation sociale, permettant à un individu de satisfaire sa propre volonté. Weber va plus loin, considérant que le pouvoir est la probabilité d’imposer sa volonté, dans une relation sociale, même contre toute résistance et quelle que soit la base de cette probabilité.
🔷 Le pouvoir rapporte également aux formes d’autorité au sein d’un État, comme les trois pouvoirs : législatif, exécutif, judiciaire. Les pouvoirs publics sont les autorités constituées. 🔷 Le pouvoir politique est désigné comme « l’autorité souveraine, le gouvernement d’un État. C’est la puissance politique qui gouverne un État, autorité à laquelle est soumise chaque citoyen. »
🦩… Autorité ou autoritarisme…?

🔷 Notons que le niveau de démocratie, terme qui signifie étymologiquement pouvoir du peuple, dépend de qui détient le pouvoir, la façon dont il a été obtenu et dont il peut être perdu.

🦩Mais ça, c’est une autre thématique que nous aborderons certainement…
« Il y a longtemps que le vrai pouvoir n’est plus dans les urnes. Il plane bien au-dessus d’elles, dans nos institutions dont les membres ne sont pas éligibles : notre FMI, notre OCDE, notre OMC, notre banque mondiale, qui mènent la vraie marche de la planète. » Michel Piquemal – Le Prophète du libéralisme – 2005
🌸 Attachons-nous maintenant au pouvoir dans le monde du travail

🔷 Le système français repose toujours majoritairement sur l’héritage Taylorien. Qu’est-ce que le taylorisme ? En 1911, dans son ouvrage intitulé La Direction scientifique des entreprises, Frederick Winslow Taylor, ingénieur américain, déplore alors l’organisation traditionnelle du travail qui repose sur le savoir-faire d’ouvriers qualifiés, autonomes, responsables de leur temps et de la conduite de leur activité. Il propose de lui substituer une nouvelle organisation fondée sur une division technique du travail (organisation par poste).
L’objectif de Taylor : améliorer la productivité à travers un meilleur contrôle de l’activité des ouvriers. Il souhaite lutter contre la « flânerie » dans les ateliers et trouver la meilleure façon de produire (the one best way). Après un travail d’observation et d’analyse du travail ouvrier (gestes, rythmes, cadences, etc.), il préconise d’adopter deux principes :
- une division horizontale du travail, c’est-à-dire une parcellisation maximale des tâches entre les différents postes de travail, où chaque ouvrier effectue quelques gestes élémentaires délimités et répétitifs ;
- une division verticale du travail, c’est-à-dire une séparation stricte entre le travail de conception et le travail d’exécution. Un bureau des méthodes dirigé par des experts en organisation est chargé de la préparation scientifique du travail.
La standardisation du travail des ouvriers (outils, machines, gestes, délais, etc.) s’accompagne également d’une surveillance (chronométrage) qui permet d’instaurer un salaire directement lié au rendement (salaire aux pièces).
➡️ Vous l’aurez compris : naissance et standardisation de nos fameux organigrammes pyramidaux…

🔷 Du point de vue de la sociologie des organisations, un acteur a du pouvoir, dès lors que, dans l’organisation (entreprise, association…), il contrôle quelque chose d’important, pour d’autres acteurs ou pour l’organisation elle-même.
C’est ainsi que Michel Crozier, sociologue français, dans son livre « le phénomème bureaucratique », nous fait part de son expérience au sein de l’entreprise SEITA. Alors même que l’analyse taylorienne attribuerait, de fait, le pouvoir aux dirigeants, le regard du sociologue révèle que les plus grands détenteurs de pouvoir de cette organisation sont les ouvriers de maintenance.
🌸 Je pourrais continuer ma déclinaison du « Pouvoir »… J’ai choisi vous citer les définitions relatives aux principaux contextes qui jalonnent notre vie quotidienne.
🌸 Je vous soumets ce dernier élément de réflexion :
… Et maintenant, à la lumière de ces éléments… 🦩Portez-vous le même regard sur le pouvoir ? 🦩Quelle place souhaitez-vous lui donner dans votre vie ? 🦩Que pourrions-nous faire du pouvoir dont nous disposons ?
L’industriel et philanthrope Andrew Carnegie, définissait l’usage qu’il en faisait ainsi :

…
Mes sources citées ou de réflexion : https://www.toupie.org/Dictionnaire/Pouvoir.htm https://nospensees.fr/pouvoir-social-definition-et-types/ https://www.schoolmouv.fr/notions/pouvoir-2/notion https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/pouvoir.php https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/pouvoir/63206 https://fr.wiktionary.org/wiki/posse https://www.vie-publique.fr/fiches/270751-quest-ce-que-le-taylorisme
