Faire de l’expérience du brown-out, un levier de développement

J’ai décidé d’aborder un sujet sensible, parfois tabou et pourtant si actuel : les manifestations des Risques PsychoSociaux dites #RPS . Que sont que les RPS ?

Selon l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (#INRS), les risques psychosociaux correspondent à des situations de travail où sont présents, combinés ou non : 🦠 du #stress : déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face ; – –🦠 des #violences internes commises au sein de l’entreprise par des salariés : harcèlement moral ou sexuel, conflits exacerbés entre des personnes ou entre des équipes ; 🦠 des violences externes commises sur des salariés par des personnes externes à l’entreprise (insultes, menaces, agressions…).
Ce sont des risques qui peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.

Vous avez peut-être déjà entendu parler de ses manifestations les plus connues : le burn-out et le bore-out. Mais avez-vous déjà entendu parler du brown-out ?

Moi oui. Un jour, sans crier gare, il a fait irruption dans ma vie de salariée engagée, enjouée et motivée.

Pour quelqu’un qui l’a vécu, expliquer le brown-out, en quelques mots, avec neutralité et objectivité, est complexe. Je vais donc vous citer les définitions qu’en font trois personnes qui se sont penchées sur la question :

📜 Selon François Baumann, médecin généraliste et auteur sur le sujet, ce seraient près de 54% des salarié(e)s français(e)s (contre une moyenne mondiale de 37%) qui souffriraient d’une forme plus ou moins avancée de Brown-out. Il en donne d’ailleurs une définition plus précise dans son livre Le Brown-out: quand le travail n’a plus aucun sens : « Le Brown–out exprime la douleur et le malaise ressentis suite à la perte de sens de ses objectifs de travail et à l’incompréhension complète de son rôle dans la structure de l’entreprise »

📜 » Les êtres humains et les appareils électriques ont une chose en commun. Ils sont parfois victimes de brown-out. Empruntée au domaine de l’électricité, cette expression anglaise désigne pour les appareils électriques, une baisse volontaire ou involontaire de l’intensité pour éviter la surchauffe. Pour les êtres humains, elle exprime une baisse de l’engagement, résultat d’une perte de sens au travail. Ceux qui en sont victimes travaillent sans se préoccuper de la qualité de ce qu’ils fournissent et démissionnent mentalement de leur poste en se désengageant pour se protéger et éviter d’atteindre le stade du burn-out. »
– Quentin Velluet, journaliste spécialiste des questions d’enseignement supérieur, de management et d’emploi à Jeune Afrique. –

📜 » Tandis que le » bore-out » touche celles et ceux qui s’effondrent sous le poids d’une inactivité quotidienne, le » brown-out » ronge celles et ceux qui accomplissent des tâches qui n’ont aucun sens pour eux. »
– Florence Vertanessian de Boissoudy, sophrologue, auteure et conférencière. Experte en gestion du stress. –

Comment s’est-il immiscé dans ma #vie #professionnelle jusqu’alors tranquille ? De manière insidieuse mais si classique dirais-je… : Un management toxique, limitant et sourd; une reconnaissance de façade assortie, en toile de fond, d’une dévalorisation récurrente des réalisations; une limitation et un contrôle des contacts dans mais surtout hors du service d’affectation; des valeurs personnelles heurtées au quotidien; un cadre d’activité et des objectifs flous et changeants; une structure aux pratiques traditionalistes et verticales, une parole ignorée, finalement contrainte au silence… Bref. La professionnelle impliquée, passionnée de et par l’humain que je suis n’a pu faire le poids face à des années d’empilement de facteurs.

🌸 Fort heureusement, souffrir des effets des RPS n’est pas une fatalité. Et c’est le sens, l’essence à tirer de cet article (à ce jour, le plus long que j’aie écrit sur ce blog).

À mon sens, le brown-out a eu une vertu qui a marqué ma vie et me l’a peut-être même sauvée : 🌸 celle de me rappeler de vivre 🌸. Non de survivre, de suivre le courant, de me conformer à mon environnement social, de réagir mécaniquement ou de répondre à l’attendu qu’a autrui de moi. Non. Juste vivre ma vie. Celle qui me convient, qui est respectueuse de qui je suis. Celle que j’ai choisie et que je bâtis désormais avec passion.

🌸 En cette période humainement et émotionnellement compliquée, j’écris ces mots à destination de celles et ceux qui ne trouvent pas, dans leur activité professionnel, le bien-être, le sens, le rythme… nécessaire à leur épanouissement. Je viens vous dire qu’il n’y a pas de fatalité à votre situation, si éprouvante vous semble-t-elle à l’instant… La clé de cet emprisonnement psychologique est en vous.

🔑 Ma jolie clé à moi, m’a ouvert à de nouveaux horizons : un nouvel environnement positif et inspirant, une reprise enthousiaste d’études la quarantaine passée, une belle aventure associative avec des êtres lumineux, une activité professionnelle indépendante (bien) nommée Huma(i)n (Re)Sources, plus que jamais au service de l’Humain (Non… ce n’est pas du masochisme. Pour changer, il faut savoir et avoir la volonté de faire évoluer ses croyances… nous en reparlerons peut-être), et de l’ Amour, beaucoup d’ Amour !

Pour l’heure, je m’arrête ici. 🌸 Si vous avez dans votre entourage, un(e) proche, un(e) collègue, qui vit une situation ressemblante, n’hésitez pas à vous rapprocher de lui ou d’elle, avec bienveillance, offrez-lui la possibilité d’exprimer ce crabe qui le/la ronge de l’intérieur… 🌸 À vous qui ressentez des symptômes de bore-out, de burn-out ou de brown-out, j’espère que mes quelques mots vous aideront à prendre la décision qui marquera le début de votre vie choisie. Passez à l’action ! À y réfléchir objectivement, vous vous apercevrez que vous n’avez rien à y perdre.